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Additionnalité

Principe selon lequel un projet n’est pas un standard, une méthodologie historiquement reconnue, la pratique courante ou une règle de l’art établie dans la pratique ou qui est obligatoire en vertu d’une loi, d’un règlement ou d’une norme. Pour qu’un projet soit considéré comme additionnel, il doit aussi avoir un impact au-delà de la variation saisonnière naturelle, de la variation standard d’un procédé ou d’une variation historique qui est en lien avec le scénario de référence. Il doit donc être mesurable et se situer au-dessus du bruit de fond du scénario de référence.

Bioénergie

Source d’énergie obtenue par un processus de décomposition de biomasses résiduelles et par la combustion des produits combustibles libérés. Note : cette source d’énergie peut être utilisée pour produire de la chaleur et de l’électricité. Elle peut également permettre la production de carburants et de produits chimiques.

Biomasse résiduelle

Matière organique végétale ou animale essentiellement d’origine forestière, agricole, industrielle ou urbaine. Elle se subdivise en trois catégories :

  • biomasse d’origine forestière résultant des activités de récolte (rémanents [branches et cimes], parties d’arbres non commerciales, rameaux et feuillages), des activités de première ou de deuxième transformation (écorces, rabotures, sciures et plaquettes) ainsi que des boues, des liqueurs de papetière, des granules et des bûches de bois compressé. Cela inclut le bois de déconstruction sans adjuvant, non contaminé, lorsqu’il n’est pas utilisé dans une approche de hiérarchisation des usages de type 3RV E (réduction à la source, réemploi, recyclage, valorisation et élimination). Les arbres debout sont exclus;
  • biomasse d’origine agricole résultant d’activités d’élevage et d’activités de récolte de différentes cultures. La biomasse issue d’activités de récolte est constituée de résidus de transformation des plantes (pailles céréalières, tiges de maïs, résidus, etc.), prélevés de façon soutenable sur le territoire agricole en regard du maintien de la structure et de la fertilité des sols, ainsi que les cultures énergétiques dédiées, produites sur des terres marginales non utilisées pour la production de cultures vivrières destinées à une utilisation humaine ou animale;
  • biomasse résiduelle d’origine industrielle ou urbaine valorisable selon l’application de la hiérarchisation des modes de valorisation promue par la politique de gestion des matières résiduelles (3RV E : réduction, réemploi, recyclage, incluant le traitement biologique et l’épandage et autres types de valorisation des matières, valorisation énergétique et élimination).

Efficacité énergétique

Faire la meilleure utilisation possible de l’énergie disponible pour obtenir un rendement énergétique supérieur. Elle est améliorée lorsque, pour produire un même bien ou service, moins d’énergie est utilisée. Le choix de la forme d’énergie, le recours aux nouvelles technologies, l’utilisation d’équipement et de procédés plus performants, les mesures de sensibilisation entraînant des changements de comportement chez les consommateurs, la formation des personnes et l’application des normes sont autant d’outils qui peuvent permettre d’atteindre un meilleur rendement énergétique.

L’efficacité énergétique peut aussi être définie comme étant une amélioration du ratio, ou autre relation quantitative, entre la performance d’un système, d’un service, d’un bien ou de l’énergie et la quantité d’énergie introduite.

Énergie renouvelable

Source d’énergie qui est régénérée ou renouvelée naturellement (ex. : rayonnement solaire, énergie hydraulique, géothermie, vent, biomasse) selon un cycle relativement court à l’échelle humaine (ex. : une période de 20 à 50 ans).

Gaz à effet de serre (GES)

Constituant gazeux de l’atmosphère naturel ou anthropogène qui absorbe et émet le rayonnement d’une longueur d’onde spécifique du spectre du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages. Les GES comprennent le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), les hydrofluorocarbones (HFC), les hydrocarbures perfluorés (PFC), l’hexafluorure de soufre (SF6) ainsi que le trifluorure d’azote (NF3).

Innovation technologique

L’innovation technologique touche les produits et les procédés dont la valeur économique, sociale, environnementale ou financière a été augmentée. L’innovation de produit correspond à l’introduction d’un bien ou d’un service nouveau ou sensiblement amélioré sur le plan des caractéristiques ou de l’usage auquel il est destiné. Cette définition inclut les améliorations sensibles des spécifications techniques, des composants et des matières, du logiciel intégré, de la convivialité ou autres caractéristiques fonctionnelles. Quant à l’innovation de procédé, elle est associée à la mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée. Cette notion implique des changements importants dans les techniques, le matériel ou le logiciel.

Mesurage

Processus de surveillance ou d’analyse utilisé pour quantifier différents paramètres, dont la consommation énergétique et les émissions de GES. Il permet de valider l’atteinte des résultats escomptés dans les conditions prescrites lors de la réalisation d’un projet et d’apporter, le cas échéant, les correctifs appropriés en cours d’opération.

Mise à l’essai

Utilisation d’un produit ou d’un procédé existant dans une application réelle pendant une période suffisamment longue et représentative des différentes conditions d’opération (variation saisonnière, de débit, de charge, d’intrants, etc.) pour établir objectivement les performances de la technologie.

Niveau de maturité technologique (NMT)

Les NMT forment une échelle d’évaluation du degré de maturité atteint par une technologie. La détermination du NMT permet une catégorisation standardisée et uniforme de l’étape de développement d’une technologie.

Niveau de maturité technologiqueDescription
NMT 1 – Principes de base observés et signalés
(articulation conceptuelle)
Le niveau le plus bas de maturité technologique. La recherche scientifique commence à être convertie en R et D appliqués (ex. : études papier des propriétés fondamentales de la technologie).
NMT 2 – Formulation du concept technologique ou de l’application
(technologie et applications décrites)
Début de l’invention. Une fois les principes de base observés, il s’agit d’inventer les applications pratiques. Les applications sont hypothétiques et il se peut que des hypothèses ne s’appuient sur aucune preuve ni aucune analyse détaillée (seuls ex. : études analytiques).
NMT 3 – Critique analytique et expérimentale ou validation pertinente du concept
(études en laboratoire et analyse)
La RD active est lancée. Cela comprend des études analytiques et en laboratoire visant à valider physiquement les prédictions analytiques des divers éléments de la technologie (ex. : composants qui ne sont encore ni intégrés ni représentatifs).
NMT 4 – Validation du composant ou de la maquette en laboratoire
(validation du prototype à capacité limitée en laboratoire [version pré-alpha])
Les composants technologiques de base sont intégrés pour valider le bon fonctionnement commun. Il s’agit là d’une « fidélité relativement basse » par rapport au système éventuel (ex. : intégration d’un matériel spécial en laboratoire).
NMT 5 – Validation du composant ou de la maquette dans un environnement pertinent
(validation du prototype au maximum de sa capacité en laboratoire [version alpha])
Le caractère représentatif de la technologie de la maquette augmente significativement. Les composants technologiques de base sont intégrés à des éléments raisonnablement réalistes à l’appui et peuvent donc être testés dans un environnement simulé (ex. : intégration très représentative des composants en laboratoire).
NMT 6 – Démonstration d’un modèle ou d’un prototype du système ou du sous-système dans un environnement pertinent
(validation du prototype dans un environnement pertinent [version pré-bêta])
Le modèle ou prototype représentatif du système, nettement supérieur à celui du NMT 5, fait l’objet d’essais en milieu pertinent. Stade de développement marquant dans le développement éprouvé d’une technologie (ex. : essais d’un prototype dans un milieu très représentatif en laboratoire ou en milieu opérationnel simulé).
NMT 7 – Démonstration du prototype de système dans un environnement opérationnel
(validation du système fonctionnel dans un environnement pertinent [version bêta])
Le prototype s’approche d’un système opérationnel ou en est rendu à ce niveau. Représente un progrès important par rapport au NMT 6, ce qui exige la démonstration d’un prototype du système réel dans un milieu opérationnel (ex. : dans un aéronef, dans un véhicule ou dans l’espace).
NMT 8 – Système réel achevé et qualifié au moyen d’essais et de démonstrations
(production initiale et déploiement)
Il est prouvé que la technologie fonctionne dans sa forme finale et dans les conditions prévues. Dans presque tous les cas, ce NMT représente la fin du développement comme tel d’un système (ex. : essais et évaluations du développement du système prévu afin de déterminer s’il répond aux spécifications de conception).
NMT 9 – Système réel éprouvé lors d’opérations réussies en cours de mission
(mode de production à plein régime)
Application réelle de la technologie sous sa forme finale et dans les conditions d’une mission, semblables à celles qui ont été enregistrées lors d’évaluations et d’essais opérationnels (ex. : utilisation du système dans les conditions opérationnelles d’une mission).

Basé sur le système de NMT de la NASA.

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